Je peins une émotion même si le sujet est toujours figuratif :

Quand ce sont les paysages du sud de la France qui m’inspirent, j’ai envie que le regard du spectateur se perde dans mon tableau, que son esprit s’évade et qu’il oublie ses soucis et ses problèmes. Alors je mets des couleurs calmes et gaies, je crée une atmosphère sereine et emplie de paix.
La lumière et la détente inspirent quiétude et repos. On peut sentir tout en se promenant sur les sentiers aux courbes douces le parfum des blés, des lavandes, des vignes, des tournesols et des coquelicots. On découvre Toulouse de rose et de briques toujours baignée de soleil et de jeux d’eaux entre Garonne et Canal du midi. On devine la tendresse et la joie de vivre dans le jeu entre deux enfants, dans la promenade d’un vieux couple ou d’une mère et de sa fille.
L’œuvre devient attachante, gaie, ensoleillée et l’émotion qui se dégage est celle du bonheur.

Quand c’est le tango qui m’inspire, je mets l’accent sur le mouvement, sur la sensualité du couple en insistant les courbes de la danseuse sans oublier son partenaire qui la porte tout en s’effaçant. La force du tableau est alors dans la suggestion. Et on a envie d’apprendre cette danse envoutante et latine.

Quand je peins la musique, c’est l’instrument de musique et les mains du musicien bougeant sur la toile que je veux restituer. Entendez-vous la mélodie ?

Quand j’ai envie de peindre le taureau, je rends ses lettres de noblesse à ce bel animal qui a tant de force et qui se bat.

Quand je peins un nu, je peins la femme dans toute sa beauté de divine création.

Quand je peins …

Et c’est ainsi que je crée un monde de rêve …

J’utilise souvent le couteau pour donner les formes et appuyer le trait ou l’arrêter. Mes couleurs sont peu mélangées entre elles afin de garder leur pureté originelle et leur dynamique. J’aime beaucoup l’acrylique qui permet d’aller vite et de travailler dans l’émotion et l’inspiration du moment.
L’huile apporte sa texture douce, la richesse de ses couleurs brillantes et son onctuosité. Elle souligne les points les plus importants de l’œuvre par un nouvel éclairage.

Quant à la sanguine, c’est une histoire d’amour entre elle et moi. Elle est plus chaude et plus douce que le fusain tout en gardant cet aspect crayeux. Elle permet de réaliser les esquisses qui feront les futurs tableaux. Je définis plus facilement les zones d’ombre et de lumière, je corrige un trait, en efface un autre. J’explore mon plaisir de dessiner en oubliant un temps la peinture et la couleur.